L'OCHRES exerce une mission d'observation des problèmes économiques et sociaux, particulièrement de ceux qui relèvent des interactions entre l'entreprise et la société.
L’engagement électoral 21 de François Hollande était « d’autoriser toute personne majeure en phase terminale ou avancée d’une maladie incurable provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable et inapaisable, à bénéficier d’une assistance médicalisée à mourir ».
Or, le second cas de l’article 3 du projet de loi Leonetti-Claeys stipule que « la victime d’une maladie grave et incurable qui décide un arrêt de traitement engageant son pronostic vital à court terme aura droit à une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès. ».
On voit que les conditions de fin de vie et de souffrance ont disparu. Ce droit au suicide assisté n’est plus limité que par la maladie incurable, condition qui pourra disparaître comme celle de la détresse a disparu pour l’avortement.
Le désir est en effet très répandu d’échapper à l’agonie par l’endormissement définitif et la sédation terminale est bien moins coûteuse pour la Sécurité Sociale que les soins palliatifs.
La question de fond est alors de savoir si l’agonie est un temps inutile et deshumanisant, ou au contraire un temps à vivre, car pouvant être humanisant.
Les partisans de vivre ce temps, accompagné par les soins palliatifs des douleurs physiques et psychiques, se réfèrent souvent à la phrase de RM. Rilke :
« Seigneur, donne à chacun sa propre mort, fille de sa vie,où il connut l’amour, le sens et la détresse ».
Les accompagnateurs en soins palliatifs rapportent en effet que, souvent, ce temps de détresse est un temps de vulnérabilité,mais par là même le temps d’aimer ceux que l’on va quitter, le temps de pardonner et d’être pardonné, le temps de revisiter sa vie et de se réconcilier avec elle.
« Le temps ultime de la vie est un chemin qui fait devenir autre, et entraîne le désir d’être autrement avec les autres , avec le Tout Autre. » (Tanguy Châtel)
« L’homme est un être bizarre : il y a des choses essentielles qu’il ne pense et peut dire qu‘à la fin » (Jacques Faucher)
« Avant de le quitter, ce peut être le temps où l’on naît enfin au monde » (Michel de M’Uzan)
Pour les croyants, c’est aussi le temps de l’espérance : celle de la rencontre avec Dieu et avec ceux qui nous ont aimé et nous attendent de l’autre côté.
Parole de Jean de Croix dans son agonie :
« Je ne sais rien. Je sais seulement qu’un grand Amour m’attend ».
JP Lannegrace